Guide prix de revient des matériels
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Les nouvelles organisations d’épandage de lisier (automoteur)
La tonne à lisier n’est pas la seule solution pour épandre son lisier ou digestat.
L’augmentation des volumes, les périodes d’épandage qui se réduisent, les distances fosses/parcelles qui augmentent, le tassement des sols ou encore le développement de la méthanisation font émerger
de nouvelles solutions d’épandage : automoteur, épandage sans tonne, dissociation du transport et de l’épandage
Les références du chantier
Pour des chantiers avec automoteur ou équipement d’épandage sans tonne
Débit de chantier : épandage sans tonne (suivant les équipements) :
jusqu’à 130 m3/h (voire plus), automoteur d’épandage : jusqu’à 150 m3/h (voire plus)
Le débit de chantier varie en fonction de :
• la dose appliquée à l’hectare (de 20m3 à 50m3)
• le parcellaire
• l’automoteur : la capacité de l’équipement
Prix du chantier : de 2 à 4 €/m3
Les conditions de réussite
Formation et compétences du/des chauffeur(s)
Maîtrise de la mise en place et rangement du chantier (l’épandage...
Viticulture : vendanges mécaniques
Les vendanges avec machine à vendanger ou avec porteur et tête de récolte sont une activité répandue dans les cuma viticoles. Elles sont souvent réalisées par un adhérent ou un salarié d’un adhérent mis à disposition pour le groupe.
Les références du chantier
Prix de revient (machine à vendanger) : 324,6 € / ha hors main d’œuvre et carburant pour une moyenne de 54,8 ha
Les conditions de réussite
La régularité des réunions afin d’établir le planning
la bonne entente du groupe
la souplesse de planning des adhérents et la volonté du chauffeur pour que chacun bénéficie du service dans un délai raisonnable
la proximité des parcelles pour ne pas passer trop de temps sur la route
le bon état des parcelles pour optimiser le débit de chantier
la présence d’un hangar pour le nettoyage des matériels...
Lin
L’arrachage de lin est une activité historique des cuma linicoles. Pour arracher dans une courte fenêtre météo, les cuma préfèrent réaliser les travaux en prestation complète, soit par les adhérents ou leurs salariés, ou bien par l’embauche d’un saisonnier.
Les références du chantier
• Débit de chantier : entre 1 et 1,8 ha/h (si le lin est versé ou non)
• Prix du chantier : entre 120 et 150 €/ha
• Volume moyen : entre 250 et 400 ha
Les conditions de réussite
• Avoir un parc matériel légèrement sur-équipé pour assurer la récolte quelles que soient les conditions climatiques
• Assurer un entretien quotidien
• Réaliser un planning en amont en fonction de la maturité et qualité du lin, mais aussi l’adapter au quotidien et réaliser un itinéraire adapté (15% du temps d’utilisation d’une arracheuse est consacré au transport)
• Avoir des terres...
Andainage (andaineur à tapis)
Une activité présente dans les groupes depuis une petite dizaine d’années. Si les premières motivations étaient centrées sur la préservation du fourrage, cette activité s’est largement développée sur les chantiers d’ensilage d’herbe pour minimiser le ramassage des pierres et gagner en temps d’intervention.
Les références du chantier
Tarif pratiqué : 135 €/ h soit 24.5 €/ ha en moyenne (tracteur + chauffeur + andaineur) pour un débit moyen de 5,5 ha/h.
La facturation de l’andainage pour l’ensilage d’herbe est incluse dans le tarif de l’ensileuse.
Les conditions de réussite
Un engin qui demande un certain “coup de main”, pour andainer de manière à faciliter les passages après avec l’ensileuse.
Le mieux est d’avoir des chauffeurs, au préalable, qui ont été chauffeurs d’ensileuse. Ils seront plus sensibles à constituer des andains plus réguliers, sans bouchon. Faute de parcelles mal...
Ensilage (récolte, transport, tassage)
Les chantiers d’ensilage nécessitent une organisation précise, adaptée au parcellaire, aux silos et aux matériels utilisés. Ce sont des chantiers gourmands en main d’œuvre, qu’elle soit salariée ou bénévole, qu’il faut réussir à optimiser.
Les références du chantier
• Débits de chantier moyens (liés à l’ensileuse, au rendement et au parcellaire)
- à l’herbe : 7 ha/h
- au maïs : irrigué 2,80 ha/h, non-irrigué 3,18 ha/h
• Prix du chantier : 330 €/h à l’herbe et 345 €/h au maïs pour l’ensileuse avec chauffeur et carburant
+ transport : 1 tracteur + remorque à 18 €/h en moyenne
+ tassage : 1 tracteur + lame ou fourche à fond poussant à 44 €/h
auxquels il faut rajouter la main d’œuvre (transport et tassage) à 24 €/h.
• Activité : 280 heures par an, herbe et maïs, dont une partie réalisée
par une cuma en Ille-et-Vilaine...
Désilage
La prestation complète de désilage répond aux besoins des éleveurs souhaitant se libérer du temps d’astreinte quotidien, voire alléger leur charge de travail. Ce service nécessite une désileuse automotrice et un chauffeur, qui sont mutualisés via la Cuma entre plusieurs exploitations.
Au-delà du gain de temps, c’est la stratégie de mécanisation de l’exploitation qui peut être revue de par la diminution des heures de tracteur, du chargeur télescopique qui assurent la distribution, et la revente du matériel de distribution
Les références du chantier
• Tarif moyen de l’activité : 15 €/1000 l produits (de 12 à 19 €/1000 L)
• Des groupes de 2 à plus de 15 exploitations
• Densité laitière moyenne pour un chantier rentable : 150 000 L/km parcouru
• Facturation de l’activité (au choix) :
- charges fixes au prorata du litrage produit + charges variables au prorata du temps de distribution sur l’exploitation
- 50% au prorata des quantités distribuées sur l’exploitation + 50% au prorata du temps de distribution sur l’exploitation
-1/3 au prorata du litrage produit + 1/3 au prorata du temps de distribution + 1/3...
Binage
Ces chantiers sont en plein développement dès qu’il y a un matériel de désherbage mécanique en projet. La demande vient au départ des adhérents en agriculture biologique mais se développe en conventionnel (pression environnementale). Ce chantier intéresse aussi les groupes qui souhaitent débuter et accéder à une technique avec plus de flexibilité dans les stades d’intervention. L’intercuma est un levier facilitant, mais il faut intégrer plus de temps morts.
Les références du chantier
Bineuse 6 rangs à 3 ou 5 dents : par éléments avec guidage par caméra et palpeurs (attention, la caméra ne suffit pas)
Vitesse entre 8 et 12 km/h : y compris dès 3/4 feuilles
Les doigts de KRESS ne sont pas souvent retenus (coût, débit de chantier limité, résultats décevants)
Coût moyen facturé : 45 €/ha
Les conditions de réussite
• Réalisation en chantier complet : un chauffeur met 3 ans pour être totalement compétent
• Garantir une montée en compétence d’un (ou plusieurs) salarié(s) spécialisés (bonne maîtrise des réglages de la bineuse et des...
Combiné de semis
Les semis d’automne sont des activités importantes pour les cuma de la région.
De plus en plus de cuma s’orientent vers la grande largeur pour optimiser les puissances des tracteurs et augmenter le débit de chantier. La présence de salarié(s) rallonge le temps d’intervention quotidien. Les équipements vont de 4,5 m à 6 m de largeur de travail. Ils sont la plupart du temps portés dotés d’une trémie frontale.
Les références du chantier
Débit de chantier : de 2 ha à 4 ha/h
Prix du chantier : de 40 € à 70 € /ha suivant la largeur et le volume de travail
Volume annuel : de 250 à 800 ha
Puissance des tracteurs de 200 à 360 cv
De 150 à 300 heures pour l’activité
Les conditions de réussite
• Bonne adéquation tracteur-outil
• Choisir la largeur en fonction du volume de travail
• Télé-gonflage conseillé
• Autoguidage indispensable
• Programmation des chantiers nécessaire
• Conduite assurée par salarié (ou adhérent(s) affecté(s) au service)
• Risque de surcharge en outils...
Pulvérisation
Ce chantier est optimisé par la présence de main d’oeuvre salariée compétente.
Sa mise en place dans les cuma reste timide mais ce chantier va probablement se développer avec les différentes obligations qui s’imposent aux agriculteurs (contrôle technique du pulvérisateur, certi-phyto obligatoire, local de stockage des produits, plateforme de remplissage aménagée, etc…) C’est l’occasion de s’équiper d’un pulvérisateur haut de gamme qui permet à la fois de mieux protéger l’opérateur et de réduire les doses de produits. Les cuma qui peuvent aller jusqu’à la mise en place d’un programme phyto commun avec utilisation du même produit
peuvent encore gagner en débit de chantier.
Les références du chantier
Débit de chantier : 8 à 10 ha/h (très lié au parcellaire : taille et forme des parcelles)
Prix du chantier : 10 à 15 € /ha
Volume annuel : entre 2 000 et 3 000 ha pour les automoteurs et 1 000 à 1 500 ha pour les pulvérisateurs traînés
Tracteurs de 100 à 120 ch : qui réalisent 100 à 200 heures par an
Capacité : 3 000 à 4 000 l avec rampe 36 m pour les automoteurs
Capacité : 2 000 à 2 500 l avec rampe 24 m pour les traînés
Les conditions de réussite
Choisir un équipement complet pour assurer une protection maximale de l’opérateur...
Epandage de fumier
Ce chantier a la particularité de nécessiter plusieurs équipements (2 tracteurs, 2 épandeurs, 1 chargeur) et forcément plusieurs chauffeurs (souvent 3) pour permettre un débit de chantier important tout en maîtrisant le coût de revient.
Sa mise en place dans les cuma est possible dans les 3 situations suivantes :
• La cuma dispose des équipements et de 3 salariés pour assurer ce type de chantier.
• Le chantier s’organise entre cuma voisines pour permettre de mobiliser suffisamment d’équipements et de salariés.
• La mise en place est plus progressive et la cuma propose le chantier complet en utilisant à la fois le matériel et le salarié cuma + le matériel et la main d’œuvre adhérent.
Les références du chantier
Débit de chantier : 150 à 170 tonnes/h
Prix du chantier : plusieurs formules de facturation
1,5 à...
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