L'ensilage de luzerne à la loupe

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tassage silo
Quelles sont vos pratiques pour ensiler la luzerne ? Sur 62 chantiers étudiés, l'itinéraire le plus constaté (20/62) est : fauche le 1er jour, andainage le 2ème jour et ensilage le 3ème jour.

Durant 4 années, Arvalis et le réseau Cuma Ouest ont suivi des chantiers d’ensilage de luzerne (en pur) avec pour objectifs de connaitre les pratiques, d’identifier les facteurs de réussite et d’évaluer économiquement la récolte. Le dernier objectif était de suivre des chantiers récoltés avec une ensileuse automotrice et avec une remorque autochargeuse.




Si 20 chantiers ont un itinéraire identique, avec un préfanage de 48 h environ, leurs taux de Matière Sèche peut être très différents. Ce taux de Matière Sèche est fortement influencé par les conditions météo (T°c, hygrométrie, ensoleillement, ...) et également la configuration de l'andain (largeur, hauteur, aération), la variabilité de notre échantillon est de 25 à 73 % de MS.

Le fanage : seulement 16 % des chantiers


Le fanage et l’andainage sont loin d'être systématiques. Avec autochargeuse, le fanage n’est pas systématique mais l’andainage l’est, même si la fauche a été réalisée avec une faucheuse conditionneuse.
Il est utilisé principalement du matériel d’andainage classique, tel que les andaineurs simple rotor ou double rotor, même si certains agriculteurs utilisent un andaineur "soleil".
Les ensembles tracteur + remorque autochargeuse de l'échantillon sont plutôt de gros gabarit (+ 200 ch pour le tracteur et volume remorque + de 55 m3).
Les ensileuses ont, pour 60 % des chantiers, des puissances supérieures à 500 ch. Ce sont souvent celles utilisées pour l’ensilage de maïs, d’où ces puissances importantes pas forcément nécessaires pour la récolte d'herbe ou de luzerne.

Débits et coûts de chantier : une très grande variabilité constatée


L’estimation des coûts de récolte des 62 chantiers (ramenés à l’hectare ou à la tonne de Matière Sèche), montre une très grande variabilité (pouvant être du simple au triple). Cette variabilité est due principalement au coût de l’opération "ensilage" (très liée au débit de chantier de cette opération).

Attention : le coût à l'hectare n'est pas le coût à la tonne de matière sèche. Certains chantiers peu compétitifs en €uros/ha, le deviennent en €uros/ tonne de MS. Un rendement supérieur à 3 tonne MS/ha peut favoriser nettement le coût de récolte.

Andainage => débit de chantier de l’ensilage multiplié par  ≈ 2


Pour les chantiers récoltés avec une ensileuse automotrice, 1/2 ont réalisé un andainage. En regardant les débits de chantier de l'ensileuse, nous constatons qu'en moyenne ils sont 1.7 fois plus importants pour les chantiers andainés.

Ce que nous retenons à cette première phase d'analyse est que le coût de récolte est principalement influencé par le débit de chantiers lors de l'ensilage (avec impact positif avec le regroupement d’andain) et par le rendement en fourrage (notamment sur le coût ramené à la tonne de Matière sèche).

Les données des chantiers suivis en 2017, ne sont pas encore toutes disponibles (suivis de conservation des silos à leur ouverture). Une analyse complète et finale du projet sera réalisée prochainement.


Ce travail est réalisé avec Arvalis-Institut du Végétal, dans le cadre du projet 4AGEPROD animé par le Pôle agronomique de l’Ouest.

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